La crise de 2012

Pour certains, le 21 Décembre 2012 représentait la fin du monde. Plusieurs éléments plus ou moins douteux d'origines différentes "confirmant" cette hypothèse, beaucoup de monde s'est laissé convaincre par cette idée ou du moins n'y est pas resté indifférent. Le sujet a été débattu, décortiqué, représenté dans des articles de presse et même au cinéma. Finalement cette agitation se calma très vite puisque le meilleur moyen de savoir ce qui allait se passer était d'attendre la date fatidique tout simplement. On en entendit presque plus parler pendant près de deux ans et demi jusqu'à ce que plusieurs cabinets de sismologie annoncent, à peine quelques semaines avant, la forte possibilité que la Terre subisse prochainement une activité sismique très importante. Ce fut alors l'essor de tous les devins d'opérette et autres annonceurs patibulaires qui élevèrent de plus en plus la voix à mesure que la date approchait. Évidemment avec tout ce matraquage, lorsque le sol commença à trembler et que de grosses tempêtes se déclarèrent en différents endroits du globe le 21 Décembre, une grande partie de la population (d'abord les plus jeunes qui finirent par entraîner les autres) persuadée de vivre ses derniers instants commença à commettre des actes irréfléchis sous l'étendard du "on s'en fout demain tout ça n'existera plus".
Bien sûr il n'en était rien. Tous durent se rendre compte qu'ils s'étaient lourdement trompés et que ces séismes et vents violents n'avaient rien d'exceptionnel, lorsque le soleil poignit (quel joli verbe) à l'aube du 23 Décembre.
Ce jour avait effectivement marqué un changement dans le monde, non pas provoqué par des éléments naturels mais par ceux qui les craignaient. Remettre les systèmes politiques en place après une journée d'anarchie complète ne fut pas chose facile. Beaucoup de personnalités importantes ont disparu ou n'ont pas repris leur rôle. Des groupes de personnes unies par les mêmes convictions ont profité de la confusion pour se faire entendre et finalement s'imposer en s'appropriant des morceaux de territoire. Ils revendiquèrent le statut d'État ; tous ne furent pas reconnus, certains furent écrasés mais les plus importants tinrent bon. Ainsi plusieurs personnes malignes et charismatiques sont devenues chefs de Nation du jour au lendemain.